… J’ai la tête perdue, Je suis à bout de forces et ne puis chasser de mes yeux l’image de cet inconnu. Je le vois continuellement qui me prie, me sollicite et me réclame impatiemment mon travail. Je continue, parce que la composition me fatigue moins que le repos. Au surplus, Je ne veux plus prendre rien à cœur ; je le sens à quelque chose qui me prouve que l’heure sonne. Je suis sur le point d’expirer. J’ai fini avant d’avoir joui de mon talent. La vie, pourtant, était si belle, la carrière s’ouvrait sous des auspices tellement fortunés !…
Mais on ne peut changer son propre destin. Nul ne mesure ses propres jours ; Il faut se résigner: il en sera ce qu’il plaira à la Providence. Je termine : c’est mon chant funèbre et je ne dols pas le laisser imparfait.
W.A. MOZART
REQUIEM DE MOZART
Distribution
Par les Chœurs et l'Orchestre BACH de Bonn |