Une soirée jazz grande classe avec les concerts de deux irréductibles citoyens du Monde : Renaud Garcia-Fons et sa contrebasse, Rabih Abou-Khalil et son luth arabe. Depuis de nombreuses années, ils font se rencontrer les musiques et les cultures d’Orient et d’Occident. Les réunir sur la scène du Théâtre Novarina est un privilège, la promesse d’une fête des sens.
RENAUD GARCIA-FONS
D’une agilité déconcertante, Renaud Garcia-Fons brille par la grande variété de ses projets. Qu’importe l’esthétique, avec sa contrebasse à cinq cordes, il sublime et s’approprie flamenco, jazz, musique tzigane, classique et baroque. Il retrouve Derya Turkan, le célèbre joueur de kemençe (vièle turque à trois cordes), avec lequel il avait enregistré l’album Silk moon. Le plus petit et le plus grand des instruments à archet trouvent une complémentarité naturelle de timbres et de modes de jeu, et produisent, à eux deux, l’effet d’un véritable orchestre. Une musique nourrie d’influences orientales, méditerranéennes et latines, inspirée par l’expression lyrique et le chant profond de la tradition du Maqam Oriental et du Cante Jondo Andalou.
Silk Moon est parcouru d’une émotion et d’une ferveur qui enjambent toutes les frontières. Une célébration aux accents souvent méditatifs, presque religieux. – Jazz Magazine
RABIH ABOU-KHALIL
Le compositeur libanais Rabih Abou-Khalil ne cesse, depuis trois décennies, de concilier avec une infinie sensibilité Orient et Occident. Grand musicien à l’inspiration bouillonnante, il fait vagabonder son oud (luth arabe) aux lisières d’un jazz modal et nomade. Chef d’orchestre estimé, il enregistre avec de grands noms du jazz, des musiciens arabes traditionnels, des quatuors à cordes classiques, des musiciens arméniens, des chanteurs de Fado. Et même avec le BBC Symphonic Orchestra ! Il se produit ce soir au cœur d’un trio fortement imprégné de la Méditerranée, avec un violoniste, et un batteur spécialiste du frame drums installé en Turquie.
Virtuose du oud, Abou-Khalil produit une musique nouvelle mais étrangement familière, exploratrice et tout autant traditionnelle. Une fête ! – Open Jazz, Radio France