Le Théâtre Drak a été fondé en 1958. Le premier stade du développement a été donné par le directeur fondateur, V. Matousek, et le dramaturge-metteur en scène J. Streda. Puis il y eut un nouveau metteur en scène, M. Vildman. Lui et le directeur, J. Dvorak, rajeunirent l’équipe. Ils réunirent un groupe d’excellents acteurs-marionnettistes, ainsi que le remarquable metteur en scène J. Krofta. Cette équipe est toujours actuellement en place. Depuis 1976-77, le directeur est V. Stanek et J. Dvorak est devenu le directeur artistique et le dramaturge.
La base des spectateurs est formée par les enfants des écoles, parce que le but du théâtre lui-même est d’être « l’harmonieux complément de l’éducation esthétique de la jeune génération ». Le théâtre joue également pour les adultes, à Hradec Kralove et à Prague. Les membres du groupe essayent de convaincre le public que le spectacle de marionnettes n’est pas seulement un « amusement enfantin », mais représente un art dramatique contemporain et vivant. Le Théâtre Drak emploie en permanence 40 personnes : metteurs en scène, décorateurs, costumiers, acteurs, techniciens et personnel administratif. Presque tout le personnel artistique est diplômé de l’Université des Arts Dramatiques de Prague. Le Théâtre s’appuie particulièrement sur le monde des auteurs les plus connus de la littérature pour enfants : Andersen, Kipling, Leonov, Jules Vernes. La tradition et l’art populaire et ses héros immortels : Punch, Faust, Petrouchka, Eulenspiegel. Les traditions régionales, sécialement les légendes de Bohême. Les programmes scolaires, particulièrement littérature, histoire et éducation créative.
Till Eulenspiegel arrive dans la ville de Gand et retrouve sa vieille connaissance, Saskia l’aubergiste, qui lui apprend la dernière nouvelle : le Maire de la ville a décidé de donner sa fille en mariage au comte Marien Van Der Gelder. Mais la fille du Maire est amoureuse d’un humble toilier. La foire commence et Till Eulenspiegel propose aux badauds de venir se regarder dans le « miroir de la vérité ». En fait, c’est le collier de son âne qui sert de miroir… Arrive un prêtre, le Père Frivolo qui, secoué par Till, laisse tomber les pièces d’or qu’il a détournées. Puis Till promet son aide à la fille du Maire pour qu’elle puisse épouser son toilier. Till décide de se déguiser en docteur Fanfarone pour que personne ne puisse le reconnaître. Arrivant à l’auberge, il rencontre le pauvre toilier qui noie son chagrin en compagnie du Père Frivolo. Ce dernier, complètement ivre, se laisse dérober sa soutane par Till. Le lendemain, à l’église, la fille du Maire déclare qu’elle préfère entrer en religion plutôt que d’épouser le comte. Mais c’est l’humble toilier, revêtu de la soutane volée au père Frivolo, qui reçoit sa confession ; il lui conseille de feindre d’accepter d’épouser le comte. Le Maire, ravit de la soumission de sa fille, se saoule de joie, tandis que la fête bat son plein. Le lendemain matin, il a une sérieuse « gueule de bois ». C’est le « docteur » Fanfarone qui vient le soigner et lui donne une recette infaillible, prendre un bain de pieds, s’enrouler dans une couverture et compter au moins jusqu’à 3000… Pendant que le Maire, les pieds dans un baquet d’eau, complètement enfoui sous une couverture, commence à compter, Till s’apprête à faire célébrer le mariage de la jeune fille et du toilier. Mais voilà que survient le comte, bien décidé à épouser la belle. Till ne voit qu’un moyen de se débarrasser de l’importun : il l’enferme dans l’armoire. Enfin, le père Frivolo peut célébrer le mariage des deux amoureux et le Maire, sortant de sa couverture, découvre trop tard le bon tour que lui a joué Till Eulenspiegel.
