« Quelqu’un qui déteste les enfants et les animaux ne peut-être tout-à-fait rnauvais » a dit W.C. FIELDS. C’est une façon d’exprimer que, d’être trop partagé, d’être devenu pesamment majoritaire, l’amour des animaux finit par être insupportable de convenu, de mièvrerie, d’anthropomorphisme rassurant. S’il est vrai que les hommes ne savent plus communiquer entre eux — s’ils l’ont-jamais su — du moins parviennent-ils à une unanimité bavarde sur le thème de l’intelligence des animaux, de leur tendresse, de leur mystère, etc.
S’il ne leur manque que la parole, du moins ne nous manque t-elle pas. Et pourtant, dès que l’on cherche un peu, on est frappe du nombre de pages qu’à suscitées la gent animale. Et de la part des esprits les moins suspects de banalite. Les chats de Baudelaire, les oiseaux de Saint-John Perse… Alors n’y a-t’il pas une interrogation essentielle devant le monde animal, formulée avec plus ou moins de hauteur et de talent ?
Le spectacle du Taborniau Théâtre, s’il ne peut répondre à cette question, propose une mosaïque de textes, dont une grande quantité sur des musiques originales. Cette pluralité de regards, le Spectateur pourra s’en nourrir pour interroger — s’il le désire — sur sa propre situation dans le inonde vivant.
Charles SIGEL – Au Chat Botté