Camille Bazbaz. Loustic. Après une carrière rock passée derrière les claviers de groupes comme Le Cri de la Mouche et Les Satellites, le voila rasta inclassable et ingénieux. Avec sa dégaine mi-Ribouldingue, mi-savant fou. BazBaz se veut poète solaire a la recherche de l’amour. Le vrai. Et sans œillères. car voyez-vous. le Camille se le joue sur tous les Ions : reggae. soul. musette, électro-beat, musique de films, rock psyché et même slow-patin. Avec ce faible pour les roofs jamaïcains. A l’épreuve de la rampe. Camille met les feux. Ces ptites rengaines prennent soudain des airs de manifestes farceurs qu’embrase une flopée de musiciens lutins. L’humeur est a la teuf, a la déconne. « Les plus beaux concerts sont ceux où il g a plein de gens qui sautent en l’air et qui font youpeee ! » On vous aura prévenus.
Spook and the guay. Thermostat 10. À l’heure où une sacrée tripotée de groupes surfent sur la vague festive a grands renforts de rythmes latinos et de gros cuivres, Spook and the guay fait son joli bonhomme de chemin depuis pratiquement dix ans maintenant. Dix piges de circuits alternatifs, de furieuses tournées aux quatre coins du territoire, deux albums et des projets plein la tête… et les jambes. Les huit toulousains de Spook debarquent sur la rive précédés d’une réputation des plus infaillible. De celles qui dépotent. Spook diabolise les sons irevgae-ragga, ska, rock, salsa’ et rabote les planches : sur scène faut les voir sauter de tous lés côtés, zapper les instruments (accordéon, trompettes, guitares tiennent le choc), toaster d’un seul souffle en anglais, français, espagnol des textes joyeusement revendicatifs. Bref, ça brasse, ça masse, pas le temps de dire pouce que ça repart, Ils sont comme ca les Spook and the guay. Explosifs, instinctifs. Talent.
Silmarils. Viril mais pas trop. Changement de direction et de ton pour le sextet de la banlieue parisienne. Vegas 76, le troisième album mixe a Los Angeles marque ce virage négocié haut la main. Grande classe. L’opus tranche radicalement avec la force brute affichée par ses deux prédécesseurs. Les grosses guitares ont laisse la place aux rythmes funk. aux pédales wah-wah, aux cuivres et même… aux flûtes. Du coup, ça sonne plus cool, plus groove, bricolo et nature. On est un peu loin de l’héritage métal auquel le collectif nous avait habitue jusque-la. Les enfants terribles d’Evry ont mûri (cliché ?) Plutôt rigolo de se retrouver a chantonner Il va y avoir du sport, leur petit bijou salsa-rock qui a fait un carton cet été. Et sur scène ? Les Silmarils restent fidèles a leur tradition de showmen. Tout aussi ravageurs et démoniaques. Show, très chaud.