Quand, à l’origine d’une œuvre, lui plaît de s’inviter, le hasard s’arrange toujours pour témoigner que le hasard, précisément, ça n’existe pas. Angelin Preljocaj n’aura pas manqué de saluer pareille intervention dans La Peau du Monde en décidant que treize danseurs interprèteraient sa treizième création.
L’idée de cette œuvre lui vient après un voyage qu’il effectue, Il y a plusieurs années, dans le désert situé entre l’Égypte et Israël. La sensation de se trouver là, comme un point névralgique du globe, de toucher là son point sensible, d’approcher au plus près la carcasse du inonde ; l’anatomie du monde, débarrassée de toute parure, mise à nu dans ce désert apparu comme le corps démuni du monde, vient à lui avec ces mots « je suis, ici, comme sur la peau du monde« . Aucune photo pour témoigner de cette expérience, pas un dessin, pas de notes pour fixer l’émotion que procurent alors des promenades effectuées à l’aube, vers quatre heures du matin, quand sur la peau du monde il marche, se figurant à l’aube du monde ; il s’assoit, il écoute et, contre elle, frotte sa peau…
La Peau du Monde
Distribution
Compagnie Preljocaj Chorégraphie : Angelin Preljocaj Choréologue : Daily Leveque Musique : Gybrgy Ligeti - J.S. Bach Musique originale : Goran Vejvoda Décor : Thierry Leproust Danseurs : Nate Burnet, Nadine Comminges, Pénélope Pair au, Carile Gomes; Catherine Poncer, Tamar Shelef, Michel Barthome, Joël Borges, Jean-Vincent BoudIc, Phiiippe Combes, Sylvain Groud, Roger Niisson |