Après Caligula présenté la saison dernière à Evian, Sarkis Tcheumlekdjian met en scène une pièce de Jean Cocteau écrite en 1930.
Le thème en est, somme toute, assez banal ; une femme délaissée tente de reconquérir l’homme qu’elle aime au cours d’une conversation téléphonique. Pas de fil, pas d’appareil, pas de sonnerie de téléphone, pas de pleurs, pas de cris, peu de décor. Juste une voix et un corps qui disent la solitude et le désespoir. Pieds nus, le cheveu tiré en arrière, vêtue d’une chemise blanche et d’un costume sombre, l’amoureuse délaissée apparaît masculinisée, ayant perdu toute féminité sous le coup de l’abandon.
Une vision impressionnante, magnifiquement servie par Catherine Vial, qui fait côtoyer le vertige.