Sur scène une comédienne s’avance, et le public, qui est là pour voir une pièce du répertoire, va avoir une surprise… Le Grand Théâtre, surnommé « Le Grand Dédé » est en faillite. Les feux de la rampe sont des loupiotes moribondes et la comédienne est là pour organiser une vente aux enchères afin que la troupe puisse continuer à jouer. Seule à n’avoir pas sombré dans les coulisses du désespoir, elle se transforme en commissaire-priseur. Pour tout dire, elle est chargée de séduire le public, de lui faire perdre quelque peu la tête, car ce qui va apparaître peu à peu sur scène (accessoires, outils, costumes…) n’a aucune valeur. Et pourtant, c’est inestimable. Parce que c’est avec ces bricoles-là qu’on fait des émotions…
Cette pièce, Le Grand Théâtre, Ariane Ascaride la joue comme un cadeau fait au public, un supplément d’âme théâtrale.
« J’ai eu envie de parler de mon amour du théâtre parce que c’est un des derniers lieux où le sentiment collectif existe encore en-dehors des stades. C’est une drôle de boÎte dans laquelle tous les soirs des personnes qui ne se sont jamais vues et ne se verront plus jamais, viennent au même rendez-vous avec des personnes qui leur parlent mais à qui elles ne parleront jamais. L’émotion, l’imagination règnent en maître. Ici est le sanctuaire de l’éphémère qui marque des vies à jamais. C’est l’endroit où je n’ai plus d’âge, où je crois à tout.«
Le Grand Théâtre
Distribution
De : Evelyne Pieiller Mise en scène : Robert Guédiguian Assisté de : Anne-Marie Giacolone Avec : Ariane Ascaride Lumière : François Austerlitz Décor : Catherine Keller Maquillage : Maïté Alonso Pedron Régie générale : Pascal Caron |