Au cours du printemps 1946, l’écrivain Antonin Artaud, après neuf ans d’internement psychiatrique, visite l’exposition Van Gogh au Grand Palais à Paris. Il en ressort hanté par le regard du peintre et par la force de sa palette.
Dès sa sortie du musée, il griffe ses impressions : un texte instinctif et virulent, écrit d’un seul jet, dans lequel Artaud nous parle autant de Van Gogh que de lui-même et réhabilite le génie du peintre, dont la lucidité supérieure lui permet de voir plus loin, infiniment et dangereusement plus loin que le réel immédiat et apparent des faits.
Pour mieux saisir l’intensité de la rencontre entre ces deux esprits géniaux et tourmentés, et pour en sublimer les sensations, l’acteur, accompagné d’un musicien qui distille une musique composée à partir des différentes températures des couleurs projetées, évolue à l’intérieur des tableaux et nous immerge au coeur de la couleur et des mots. Formé à la danse Buto et fortement marqué par Antonin Artaud, Pascal Mengelle défend un théâtre où le corps tient une place prépondérante.
Van Gogh ou le suicidé de la société
Distribution
Cie La Saillie Texte : Antonin Artaud Mise en scène et jeu : Pascal Mengelle |