Angélique Ionatos et Frida Kahlo ne se ressemblent vraiment que par la puissance de leur feu intérieur. D’elles, le metteur en scène colombien Omar Porras* (que nous avons reçu avec Ay QuiXote) dit : ces deux sœurs guerrières se rencontrent et leurs, corps sont leurs armes. Pour /’une, la voix est une flèche. Pour l’autre, la passion faite pinceau.
Aujourd’hui, elles ne chantent pas le passé, elles ne chantent pas l’illusion, ni les limbes du songe et du cauchemar, mais la réalité violente de la cérémonie de l’amour.
Pour sa seconde collaboration avec le compositeur Christian Boissel (après le magnifique Sappho de Mytilène qui associait les voix d’Angélique lonatos et de Nena Venetsanu), Angélique Ionatos s’est inspirée des passages du journal de la peintre mexicaine, qui disait Pourquoi aurais-je besoin de pieds, si j’ai des ailes pour voler ? Pour rendre hommage à la déesse aztèque couronnée de plumes, la chanteuse grecque à la voix envoûtante, se glisse au plus près des battements de son cœur, de ses révoltes, de ses souffrances, de son idéal et de ses espérances : l’existence de Frida Kahlo est un formidable éclat de rire à la face de la mort et pas seulement : elle a réussi à faire naÎtre des stridences de sa vie et de ce corps plus que meurtri, un chant puissant et plein d’amour. Sa façon d’être, de survivre puis de vivre, est un extraordinaire pied de nez à ce qu’on peur appeler la Fatalité. (…) Ce qui me touche également en tant que femme, c’est son amour pour Diego Riviera. Amour qui l’a nourrie, blessée, qui lui a donné envie de vivre et parfois de mourir.
Angélique Ionatos chante Frida Kahlo
Alas pa' volar
Distribution
Texte : Frida Kahlo (extraits de son journal) Musique et direction musicale : Christian Boissel Mise en scène : Omar Porros Adaptation en fronçais : Christine Ferarios Angélique lonatos : chant Christian Boissel : direction musicale, piano Eric Chaland : contrebasse Ramon Lopez : percussions Michael Nick : violons César Stroscio : bandonéon |