Jeanne Cherhal

Jeanne Cherhal, que nous suivons depuis ses débuts au Printemps de Bourges (elle est venue à l’Espace Maurice Novarina avec son piano et ses nattes, puis à Montjoux Festival avec son deuxième disque Douze fois par an) a su déployer ses richesses au fil des années. Son nouvel album, L’eau, saisit par son ton différent, plus mature et plus jazzy. Finement arrangé, pétillant et tout à la fois intime, il est accueilli par la critique comme l’un des meilleurs disques de l’année.

La véritable différence de ce disque, c’est la voix de Jeanne Cherhal. Ou plutôt ses voix. Pour la première fois, la chanteuse harmonise, s’amuse à superposer parties de chants, chœurs et contre-chants avec une virtuosité et une inventivité époustouflante. Je me sens très différente d’il y a trois ans ( date de son dernier Cd). J’en ai appris pas mal,je suis devenue plus exigeante. Sur ce disque,j’ai voulu mettre mon grain de sel partout. Je n’ai pas pu m’empêcher de vouloir que tout soit comme je le sentais. (…) Aujourd’hui, je n’ai plus peur des silences. Je suis devenue une musicienne qui écrit des textes.