Sur les Chemins 2006, les spectateurs de Bellevaux ont applaudi le savoureux mélange de théâtre et de musique du Jeu de la Grenouille, présenté par l’Atelier des Musiciens du Louvre-Grenoble. Cette même équipe, soucieuse d’aborder le grand répertoire musical par des biais originaux, réitère l’expérience cette année avec ce nouveau spectacle, Un Roi sans divertissement, où se rencontrent une chronique de Jean Giono et la musique de Franz Schubert. Un Roi sans divertissement et le Voyage d’hiver en regards…
Giono avait sous-titré Un Roi sans divertissement « Opéra Bouffe » pour souligner la musicalité de l’écrit : quelques scènes brillantes, colorées, entre dialogues et narration, rythment l’action de ce roman d’intrigue. Le décor est celui d’un village du Trièves enfoui sous la neige, où le quotidien est si ennuyeux que le meurtre devient divertissement. Et si Langlois, le capitaine de gendarmerie en charge de « l’Affaire » se laissait prendre au vice ?
Puisqu’il s’agit d’un fait divers, d’une sorte de feuilleton, le public sera invité, par des astuces scénographiques ludiques, à se retrouver villageois, réunis dans une salle commune autour d’un vieux poste de radio pour une écoute bien curieuse. Mais ce cadre se fera petit à petit déborder grâce à la participation d’un petit groupe de spectateurs complices et l’histoire prendra corps dans la salle…
Le cœur et l’imagination avant toutes choses pour un objet musical et scénique inédit.