Madjo reprend la route depuis son premier album sorti en 2010 et son passage sur la scène du Montjoux Festival à Thonon. Pour son nouvel opus, Invisible world, livré au printemps 2015, la belle métisse à la voix magnétique gorgée de soul a souhaité revenir aux sources. C’est dans la maison familiale d’Évian qu’elle a préparé cet album au son tribal, différent des ballades folk du précédent. Son timbre rocailleux sert une pop nomade et aérienne, teintée d’électro. Les rythmes et les sons frappent, rebondissent et traduisent une urgence, une obsession entêtante. Autant de monologues intérieurs qui nous touchent au cœur. Entourée de sa bande de musiciens multi-instrumentistes, elle cisèle des chansons climatiques et invite les âmes de Björk, Nina Simone et Fiona Apple à rencontrer sa Haute-Savoie. Invisible world semble sortir directement de la montagne, et lui emprunte son acoustique étrange et ses murmures inaudibles qui résonnent dans les creux des pierres. Les boussoles s’affolent, et Madjo dresse, à l’horizontale et à la verticale, son monde invisible.
» Ce qui compte ça n’est pas ce qu’il y a tout en haut de la montagne mais ce qui m’a donné à croire que j’étais capable de la gravir. » Madjo
