La vieille qui lançait des couteaux : une vieille roulotte chamarrée qui rappelle le monde du spectacle forain d’antan et que l’on traverse pour arriver dans une arène à ciel ouvert. Des bancs, une piste de sable, deux cibles de lancer : bienvenue dans le petit monde théâtro-circassien de la famille Amaranta. La fille à l’accordéon et le père bonimenteur nous y accueillent, et nous attendons la vieille, l’ancêtre, celle qui a vu tant de pays, qui a traversé tant d’époques. Une vieille femme issue de la terre qui a choisi la route. Par envie ? Par esprit d’aventure ou tout simplement par amour ? Quand la vieille Camille apparaît enfin, on découvre une tradition familiale ancrée dans un temps déjà révolu, et un récit de vie livré sur le fil. Elle raconte les tragédies et les petits bonheurs qui se succèdent pour dire la liberté gagnée sur les routes. Non, elle n’a pas toujours été facile la vie en roulotte, la vie des nomades à travers l’Histoire, surtout celle des tsiganes. Avec cette vieille femme à l’orée de la mort, la Compagnie Amaranta esquisse le dessin de la transmission, pose la question de la survie d’une culture. Si les couteaux lancés visent avec précision le centre de la cible, la parole confiée rencontre, elle aussi, avec justesse, le cœur des spectateurs.
La vieille qui lançait des couteaux
Distribution
Compagnie Amaranta Mise en scène, écriture, jeu : Martin Petitguyot Musicienne : Emmanuelle Ader |