Quand Jean-Pierre Daroussin incarne avec passion un Rimbaud au crépuscule de sa vie ! Entre quelques gorgées d’absinthe, il continue d’aimer les mots et la poésie tout en posant un regard de vieil homme qu’il ne sera jamais sur le monde actuel.
En 1924, on retrouve Arthur Rimbaud (1854-1891), l’auteur d’Une Saison en enfer, enfermé dans sa chambre d’hôpital à Charleville. Toujours vivant et encore plus voyant qu’à 20 ans, lorsqu’il décide d’en finir avec la poésie. C’est un génie en feu qui s’installe devant nous, hagard, illuminé mais plus flamboyant encore qu’il ne l’a jamais été. Ce n’est plus un corps qui parle, c’est une âme. Un homme « sans semelles et sans vent » qui invite sur son Bateau ivre aussi bien son infirmier que Paul Verlaine, Alfred Jarry, Ignace de Loyola, Léo Ferré… Comme si, sur un coup de folie, et avant que les derniers feux de la modernité l’accablent, Arthur Rimbaud s’autorisait une magistrale leçon de vie.
» Il y a dans ce texte une magie, celle de la rencontre de l’imaginaire et du vivant. (…) Il y a longtemps que l’écrivain, journaliste, réalisateur Jean-Michel Djian traque Arthur Rimbaud, de Charleville à Marseille, des Ardennes au Grand Rift, de Paris à Harar. Et puis voilà que le poète a accepté de sortir de son trou et de se faire encore un peu voyant. (…) Du côté de la vie, rageant, pestant, riant, éclatant de passion, cynique, malin, fier, fou, angoissé, joyeux, chantant, désespéré, bref, en feu. (…) » – Jean-Pierre Darroussin