Avec une aisance et une subtilité rares, Panayotis Pascot mêle confessions intimes et personnages savoureux dans un premier spectacle attendrissant.
« En ce moment, j’apprends à dire je t’aime, et c’est plus dur que prévu… ». Pas toujours facile, la vie, surtout quand on la commence dans le bouillonnement des envies, des certitudes, des ignorances, tiraillé entre les actes et les postures. Panayotis Pascot se cherche, et se trouve. Presque… L’ex-chroniqueur potache de l’émission Quotidien de Yann Barthès signe un premier spectacle drôle, introspectif et touchant sur les questionnements d’un jeune homme de 20 ans bien plus vulnérable qu’il n’y paraît. Si lui se dépatouille avec la crise de la vingtaine, ses proches traversent celle de la quarantaine, de la soixantaine. Avec beaucoup d’autodérision et de fausse naïveté, Panayotis pose les questions qui résonnent en chacun de nous avec la force de l’évidence : l’amitié est-elle plus forte que l’amour, et pourquoi est-il si difficile de dévoiler ses sentiments à ceux qu’on aime ? Comment être soi-même ? Le récit convoque avec esprit le merveilleux autant que le dramatique pour les mettre au service d’un humour aussi sincère que déroutant, mais toujours aussi attachant.
On rit franchement. Le récit, à la fois générationnel et universel, est profond, touchant, ponctué de tranches de vie désopilantes. – Le Monde