François Morel jongle avec les mots de Raymond Devos dans son nouveau spectacle J’ai des doutes, et rend hommage à l’un des plus brillants humoristes de sa génération. C’est drôle, poétique, et si tendre.
Qui d’autre que François Morel aurait pu ranimer la flamme de Raymond Devos, monstre sacré de l’humour ? Partageons le bonheur de redécouvrir ses textes ciselés, ses petites fables loufoques. Morel, tendre passeur, célèbre avec gourmandise l’esprit de ce grand du music-hall. Inoubliable duo pour comédien et pianiste : quel enchantement !
« Raymond Devos, mesdames et messieurs, est un miracle qui est apparu, singulier, sur la scène du music-hall français. Il ne ressemblait à personne. Personne, plus jamais, ne lui ressemblera. C’est comme ça. Il faut se faire une raison. Même si on n’est pas obligé… de se faire une raison. Il est plus opportun en évoquant Devos de se faire une folie. Un grain de folie capable d’enrayer la mécanique bien huilée de la logique, de la réalité, du quotidien. Ceux qui l’ont vu s’en souviennent : Raymond Devos fut un phénomène rare. Comme les arcs-en-ciel de feu circulaire, comme les colonnes de lumière, comme les vents d’incendie, comme les nuages lenticulaires, il a surgi, miraculeux et mystérieux, derrière un rideau rouge qui s’ouvrait sur l’imaginaire. On n’avait jamais vu ça ! Et, devant cet homme en apesanteur, on avait le souffle coupé. » François Morel
Une réussite due à l’alchimie parfaite entre l’absurdité poétique de Raymond Devos et la sensibilité lunaire d’un François Morel capable de réinventer des sketchs aussi connus que Le Plaisir des sens, Caen, Mon chien c’est quelqu’un… François Morel rend un hommage tout en légèreté à l’éternel funambule du rire que fut Raymond Devos dans J’ai des doutes. Un pur bonheur. – Michèle Bourcet, Télérama