La trompettiste Airelle Besson revient en quartet avec un projet autour de la voix aussi audacieux que réussi.
La trompette est souvent un instrument affirmatif, incisif. Avec Airelle Besson, elle se fait poétique, introspective, méditative… Dans son album sorti en 2016, Radio One, l’instrument prend même parfois des allures de récitant. Cette impression, cette ampleur, est sans doute renforcée par la place centrale donnée dans ce quartet (appelé depuis…Radio One) à la voix de la chanteuse suédoise Isabel Sörling. Les deux souffles se croisent, se complètent, se soutiennent dans une ambiance générale qui emprunte autant aux climats du folk ou du rock anglais qu’à ceux du jazz dont Airelle Besson est issue. Egalement compositrice, parolière, cheffe d’orchestre, Airelle est des plus courtisée, et aventureuse, souhaitant faire « son » avec les autres. Formée par Wynton Marsalis, Pierre Gillet, Kato Havas (disciple de Yehudi Menuhin), elle illumine la scène jazz européenne. Projets avec Vincent Ségal, Lionel Suarez, Riccardo Del Fra, François Jeanneau, auteure/arrangeuse tout-terrain avec le groupe anglais Metronomy et l’Orchestre National de Lyon, des scènes partagées avec Carla Bley, Michel Portal, Youn Sun Nah, Manu Katché, Henri Texier, Baptiste Trotignon, Tom Harrell, Magic Malik… Elle apparaît sur une soixantaine d’albums, et compte à ce jour plus d’une centaine de compositions.