Pour la troisième année, La Galerie de l’Étrave ouvre ses cimaises aux photographes amateurs, le temps d’une exposition collective, et met en lumière la pluralité de cet art auquel s’adonnent de nombreux passionnés. Voici une sélection de photographes choisie à l’issue d’un concours lancé en 2020.
Charlotte Cros – Un regard éternel
Charlotte Cros ne demande qu’une chose à ses modèles : « Regardez-moi de la façon dont vous seul.e pouvez regarder… » Révélation d’un geste, d’une posture, d’un regard, devant l’objectif. Authenticité et émotion. Charlotte Cros est la lauréate du concours réservé aux adolescents.
Thierry Curtet – Instantanés
L’espace public est un théâtre, une infinité de décors. Formes, ombres, lumières, couleurs structurent le cadre minimaliste, graphique, esthétique que le quotidien métamorphose. Dans ses déambulations, Thierry Curtet capture la mémoire d’une scène qui ne se reproduira plus.
Jean-Michel Daux – Nature animée
Poire, asperge, cerise, artichaut, pomme, flambants de fraîcheur ou flétris et en décomposition, la fumée qui s’en dégage annonce l’inexorable. Comme une alerte, un présage sur les effets du réchauffement climatique. Pour les fruits comme pour les humains.
Alain Feytie – L’amour est dans la rue
Dans la cacophonie de la vie et de la rue, des mages anxiogènes, du bruit, des drames, Alain Feytie repère le brin de tendresse, l’embrassade, l’éclat de rire. Ces « je t’aime » sur pellicule nous renvoient à nous-mêmes, à nos propres amours. À notre humanité ?
Yves Jourdan – Fabrica Fantasma
Le noir et blanc, le grain du film argentique, le flou des expositions multiples, voici une tentative de traitement esthétique d’un sujet qui, par nature, l’est si peu : le site industriel. La dilution des repères visuels amène peu à peu la série vers une forme d’abstraction irréelle.
Yves Le Gall – Visibles-Invisibles
Le paysage urbain comme un espace de rencontres et de dialogues. D’un côté, les créations des artistes du Street Art, de l’autre, les cartons et les couvertures laissés par les sans-abri. Yves Le Gall force le regard sur toutes ces traces humaines culturelles et sociales.