S’éloignant de l’autobiographie, Vincent Dedienne présente une imparable galerie de personnages dans un seul en scène épatant, au-dessus de la mêlée.
Et pourtant il tourne… On pourrait même dire qu’il n’arrête pas. Six films en deux ans, un carnet de bal plein à craquer, des partenaires de légende : Deneuve, Béart, Frot, Casta… Malgré une présence insolente au cinéma, un triomphe sur les planches, Vincent Dedienne trouve encore l’énergie joueuse et joyeuse d’un seul en scène. On connaît l’humoriste cathodique qui ne rate pas une occasion de faire de l’esprit en pointant, à la façon d’un moraliste déchaîné, les travers humains. Dans l’exercice funambulesque du solo, l’acteur laisse entrevoir sa part secrète. C’est ce qui donne à son humour cette qualité très particulière, mélange d’ironie et de douceur, de trivial et de noblesse, de rire et d’émotion déjà à l’œuvre dans son ancien spectacle S’il se passe quelque chose… (joué plus de 400 fois).
C’est un spectacle qui ressemble à la Louisiane, à l’Italie… Il y a des personnages dedans, des jeunes, des vieux, des gentils-comme-tout, des cinglés, des optimistes et des foutus. Des héros et des ordures… Des gens. Tous différents et tous réunis pour Un soir de gala. Leur point commun, c’est que c’est moi qui les joue. A capella. Après avoir fait le tour de mon nombril dans mon précédent spectacle, j’ai décidé de tourner un peu autour des vôtres… si ça chatouille, tant mieux. P.S : En revanche, il n’y a pas de linge étendu sur la terrasse, et c’est dommage. – VINCENT DEDIENNE