Un tyran. Deux tristes sires. Qui est John Arden ? Aux côtés d’Osborne, Bond, Saunders, Wesker, Pinter et d’autres, John Arden est l’un des principaux auteurs de la révolution théâ-trale anglaise qui s’est manifestée à Londres dès 1956. Né en 1930 à Barnsley dans le Yorkshire, il étudie à Cambridge et au collège d’art d’Edimbourg, travaille dans un bureau d’architecture et produit sa première pièce Tout s’effondre en 1955, puis ce fut Les Eaux de Babylone, La Danse du Sergent Musgrave, qui est la plus connue, Vous vivrez comme des Porcs, etc… L’Âne de l’Hospice a été créée en 1963 pour le Festival de Chichester.
Claude STADELMANN.
La fable de L’Âne de l’Hospice : dans une petite ville du Nord anglais, un scan-dale éclate, révélant ainsi les mécanismes et les intrigues que cache son apparente harmonie. Corruption partout, combines, règlements de comptes : tout un petit monde qui grouille en vase clos. Deux personnages dominent l’histoire : un commissaire fraichement débarqué de Londres, image anachronique d’un idéal d’ordre et de légalité, et l’âne de l’hospice, vieux militant socialiste devenu tout puissant à la mairie. L’affrontement se déroule dans un combat dont les règles sont faussées d’emblée par l’inertie et les intérêts des autres protagonistes. C’est sur le dos de l’âne que se fera la conci-liation électorale des deux camps. Il retournera à l’hospice. Le com-missaire déçu lui aussi, quittera la ville.
Claude STADELMANN.
Théâtre musical, théâtre burlesque, musicalité (la musique est par-tout !), réalité en noir et blanc (scène laquée blanc et costumes noirs), L’Âne de l’Hospice emprunte au music-hall, à la pop music, à l’humour, au folklore.
Patrick FERLA.
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L’Âne de l’Hospice
LE ROI LEAR
Sur les chemins du théâtre populaire, la rencontre de Shakespeare est peut-être la plus déterminante que l’on puisse faire. Shakespeare parle à tous, de tout, et de toutes les manières. Ses limites, ce sont celles du théâtre seulement mais comme il est convaincu que la vie elle-même est théâtre, de cruauté, de farce, de sang, de folie, de quête éperdue du sens de la vie, d’espoir et de justice humaine, ces limites s’estompent…
L’histoire du Roi Lear se déroule en des temps reculés. Les tempéraments, les caractères, les passions s’y manifestent tellement à découvert qu’on est soumis à rude épreuve. Moyen-Âge, chevalerie, Jungle féodale, c’est la grande débâcle des temps, traversée de la recherche sans concessions d’une loi nouvelle, d’une politique fraternelle, d’un équilibre entre les sentiments, la raison et les sens.
Au fond de la conscience des dernières années du XXe siècle, tous les débats de Lear vibrent encore. Mais sommes-nous capables de l’humilité radicale que suppose une aussi Impitoyable mise en question, nous, qui croyons avoir tant » progressé » ? Nous avons vu et beaucoup aimé l’adaptation qu’à réalisé Charles Jorls, Animateur du Théâtre Populaire Romand et nous sommes heureux de vous la proposer.