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GOGO PENGUIN

Porté par le piano mélancolique de Chris Illingworth, le trio anglais démontre une fois de plus sa maîtrise de l’amalgame des genres. Une subtile fusion de jazz méditatif, de musique contemporaine et d’influences électroniques.

Serait-ce les grandes vallées et collines ondoyantes de leur Lancashire natal qui inspirent aux trois membres de Gogo Penguin, ce son ample, aussi bucolique que lyrique, traversé du souffle mélancolique propre au nord de l’Angleterre ? Aussi bien inspiré par les grands compositeurs classiques (Chostakovitch et Debussy en tête) que par le minimalisme de Philip Glass, l’ambient de Brian Eno, ou bien encore le trip-hop de Massive Attack, le trio (basé à Manchester) affiche des influences qui en disent long sur sa sensibilité et son ouverture. Musiciens virtuoses, mais jamais démonstratifs, ils jouent sur les séquences répétitives, les figures rythmiques et les groove funky, pour inventer cette « electronica acoustique » qui marque les esprits. Grands expérimentateurs du jazz britannique contemporain, les Gogo Penguin sortent en 2023 leur huitième album, Everything Is Going To Be Ok.

PRESSE
Quelque part entre jazz planant et exploration électro, Gogo Penguin nappe les scènes d’une sonorité inédite, envoûtante. – François Forestier, L’Obs

GOGO PENGUIN

Les Gogo Penguin ont bien de la chance à compter parmi leurs plus ardents et influents soutiens le DJ et créateur de label Gilles Peterson, le pianiste et chanteur Jamie Cullum… Créateur de sons, de climats, le trio anglais est l’étoile montante la plus véloce du jazz européen. Les lignes mélodiques brûlantes du pianiste Chris Illingworth sont filtrées par l’énergie « dance » du bassiste Nick Blacka et du batteur Rob Turner. Si l’instrumentation est celle de l’archétype du trio avec piano, les idées mélodiques, harmoniques et structurales sont influencées par le jazz et la musique classique. Les rythmes, eux, viennent des marges de l’électro. De cette rencontre entre courants opposés est né un son acoustique-électro unique et terriblement excitant, une fascinante palette d’une grande richesse émotionnelle. Le second album sorti en 2014, V2.0, puis le dernier, Man Made Projet (début 2016), révèlent un Gogo Penguin de plus en plus à l’aise avec le monde sonore qu’il a su créer. L’instantané Technicolor d’un ensemble qui trouve sa propre voix en puisant dans ses influences – mélange vertigineux d’un Brian Eno, John Cage ou Squarepusher qui serait sorti de la grisaille d’un Manchester aux rues pluvieuses – pour créer de nouvelles sonorités audacieuses.