Le music-hall algérien : même s’il ne représente peut-être à nos oreilles rien de précis et d’identifiable, il évoque des images fortes, colorées, sensuelles, une musique chaloupée, extrêmement subtile dans ses rythmes et chatoyante dans ses couleurs musicales. Pour lui rendre hommage, Les Orientales réunissent sur scène trois chanteuses et deux formations qui célèbrent les fastes de la musique arabo-andalouse.

Le groupe marseillais Barrio Chino et l’Orchestre à cordes de la Radio Algérienne ont entrepris de redonner vie à un répertoire musical en vogue dans les années 1940 à 1960 en Algérie. Accompagnés de deux chanteuses algériennes, Mouna Boutchebak et Saléha Moubjari, et d’une chanteuse française, Sylvie Aniorte-Paz, les deux formations revisitent chaque chanson, lui apportant une dimension contemporaine sans en dénaturer la nature profonde, le music-hall.
Cette musique, pour la première fois retranscrite d’après la tradition, est un hymne à la joie avec un brin de nostalgie et favorise la rencontre entre deux peuples et deux cultures. Un espace de fête et de tolérance. Une musique « qu’on écoute avec le cœur, qui vous prend au plus profond de vous­ même et qui permet à l’esprit de respirer.«