Il a l’air gentil, y le sourire gourmand, le ton plutôt rassurant. Mais que personne ne s’y trompe. Patrick Timsit est du genre coriace impitoyable, traquant avec un délice jubilatoire le moindre cynisme : le notre, celui des affairistes de tous poils, des politiques de tous bords, des médias… Bref, du système.
L’homme a toujours le mot qui tue, l’horreur désopilante, l’émotion grinçante. Timsit ne fait pas de cadeau, n’épargnant personne, surtout pas les rescapés.
Et si, dans son dernier spectacle, il leur laisse quelques portes ouvertes, c’est pour mieux les rattraper ensuite. Histoire de leur donner le coup de grâce, avec panache. Mais si son humour semble sans limite, il se refuse à franchir les frontières de la méchanceté gratuite, de la médisance facile.
Certes, Patrick Timsit a la dent dure, le rire qui fait mal. Mais n’a-t-on pas, finalement, l’humour que l’on mérite ?
Un tueur…