L’orchestre symphonique Ose ! célèbre la musique de Gustav Mahler, si bouleversante et universelle, dans le cadre du Léman Lyriques Festival.
La quatrième symphonie de Gustav Mahler, écrite au début du 20e siècle, est probablement l’œuvre la plus intime et la plus profonde du compositeur, la plus légère et insouciante aussi. Profonde au sens où il réinvente le chant populaire, la source heureuse d’une époque où Vienne dansait. Mahler nous convie aux danses villageoises et confie, dans le dernier mouvement, le poème La vie céleste à une voix de soprano. La voix d’un ange. C’est une invitation à partager dans le monde d’en haut l’allégresse du monde d’en bas. Le troisième mouvement Ruhevoll (poco adagio), marque l’une des plus belles pages symphoniques de toute l’histoire de la musique. Pour rester dans cet univers de beauté et d’émotions infinies, la première partie du concert célèbre l’Adagietto de la 5e symphonie. Cette œuvre, immortalisée dans le film Mort à Venise, est, depuis ce « coup de génie » de Luchino Visconti, la pièce la plus renommée du compositeur viennois. Un arpège de harpe, trois notes aux cordes pour lancer l’expression la plus fervente de la passion. C’est ce chant, ce lyrisme que l’on retrouve dans le Poème pour violon et orchestre de Simon Laks. Le violon évanescent, souple, dialogue avec un orchestre haut en couleurs. La fougue l’emporte, la sonorité brille, le violon flamboie.
Gustav Mahler (1860 – 1911) : Adagietto de la 5e Symphonie
Simon Laks (1901 – 1983) : Poème pour violon et orchestre
Gustav Mahler : 4e symphonie, en sol majeur
