Formation unique au monde, réunissant des musiciens d’une nouvelle génération, jouant chaque répertoire sur les instruments historiques appropriés, Les Siècles mettent en perspective, de façon pertinente et inattendue, plusieurs grandes périodes de création musicale, du 17e siècle à nos jours. Fondé en 2013 et dirigé depuis par le chef François-Xavier Roth, l’Ensemble de 70 interprètes célèbre la musique romantique sur de nombreuses scènes internationales, et signe une discographie de référence : l’enregistrement des trois ballets de Stravinsky a remporté des prix prestigieux, l’album Debussy est élu Disque de l’année. L’orchestre aime transmettre sa passion de la musique classique sur d’autres scènes : écoles, entreprises, prisons, quartiers. Il est à l’origine du projet « Musique à l’hôpital ».
Avec ce concert, l’orchestre Les Siècles questionne avec humour le temps et sa mécanique, et nous révèle de multiples textures instrumentales. Bien que d’époques différentes, les trois œuvres présentées sont néanmoins comparables en bien des points. Imposant une expérience unique à l’auditeur, l’œuvre de Ligeti, née d’une idée simple, ira même jusqu’à provoquer. Symbole de la dépersonnalisation, ce Poème symphonique révèle une grande courbe : du brouillard sonore initial au diminuendo rythmique d’où émergent les mouvements des derniers métronomes. Beethoven était admiratif de cette nouvelle invention du métronome qui naquit en 1812, date à laquelle il composa sa Symphonie n° 8 aux proportions classiques. Seule symphonie à posséder un vrai menuet. Il fut le premier compositeur à inscrire des indications métronomiques sur ses partitions. En dénouement, L’Heure espagnole concilie la passion de Ravel pour l’Espagne et son attrait pour la mécanique de précision. Redonnant vie à l’opéra-bouffe italien, il campe ici une métaphore horlogère de l’amour.
Isabelle Druet est l’une des mezzo-sopranos les plus appréciées de sa génération. Elle passe avec un égal bonheur de l’opéra au récital et traverse les siècles en musique, de Monteverdi à Britten, avec une aisance déconcertante. / Depuis sa récompense aux Victoires de la Musique 2008 dans la catégorie Révélation Artiste lyrique, le baryton Thomas Dolié poursuit un riche parcours artistique, mêlant opéra et répertoire de concert. Remarqué dès son plus jeune âge au sein des Petits Chanteurs à la Croix de Bois, Loïc Félix se consacre à l’art lyrique. Son aisance vocale et scénique lui permet de s’illustrer dans un répertoire très varié. Jusqu’à l’opérette, l’un des terrains de prédilection de ce ténor au tempérament d’acteur. Alors qu’il se prépare à devenir avocat, Julien Behr découvre le théâtre, et très vite, l’opéra. Voilà que sa carrière de ténor est lancée : Révélation Artiste lyrique de l’Adami en 2009, nommé aux Victoires de la Musique classique en 2013. Orphée aux enfers, La Flûte enchantée, La Veuve joyeuse, Così fan tutte…, les plus grandes productions internationales s’ouvrent à lui. / Alors violoniste au sein de nombreux orchestres symphoniques de renom, Tomislav Lavoie est amené à remplacer au pied levé un chanteur dans le rôle de Masetto (Don Giovanni). Révélation. Sa voix de basse fait merveille. Après son premier vrai rôle de Figaro (Les Noces de Figaro), le « Jeune ambassadeur lyrique » multiplie depuis une décennie concerts, spectacles d’opéra en Europe et aux Etats-Unis d’Amérique.
György Ligeti (1923 – 2006) Poème symphonique pour 100 métronomes
Ludwig van Beethoven (1770 – 1827) Symphonie n° 8 en fa majeur, op. 93 – Interprétation sur instruments classiques de 1880
Maurice Ravel (1875 – 1937) L’Heure espagnole – Interprétation sur instruments français de 1900