Nicolas Chalvin et les musiciens de l’Orchestre des Pays de Savoie amorcent le cycle des concertos pour piano de Mozart par celui que ce dernier créa lui-même en 1791. Ce fut d’ailleurs son ultime concerto. Le soliste Nicholas Angelich, révélé par ses admirables interprétations des grands concertos romantiques, ne pouvait qu’être de la régalante partie. Deux œuvres empreintes d’une subtile mélancolie encadrent ce 27e concerto prodigieux d’ambiguïté entre larmes, rêves et sourires. En ouverture, le Ländler élégiaque de Wolfgang Rihm déploie somptueusement les sonorités des cordes, illustrant l’art de ce compositeur prolifique (400 œuvres !). L’altiste et quartettiste d’exception Rudolf Barshaï fonda le premier orchestre de chambre d’URSS, qu’il dirigea brillamment jusqu’à son émigration. Il réalisa pour son ensemble de remarquables transcriptions – notamment des quatuors de son proche ami Chostakovitch, telle la Symphonie de chambre opus 73a qui conclut le programme, décuplant même les qualités du 3e quatuor.
Wolfgang Rihm (1952- ) Ländler
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Concerto n°27 en si bémol majeur K. 595
Dmitri Chostakovitch (1906-1975) Symphonie de chambre opus 73a, version de Rudolph Barshaï