Voguant sur les notes baroques d’Henry Purcell et les rythmes contemporains de Marc Mellits, dix jongleurs et quatre musiciens façonnent sur scène une joyeuse utopie sur le plaisir de vivre ensemble. La fantaisie virtuose embarque le public dans un tourbillon d’émotions. L’art du jonglage réenchanté.
Les circassiens du Collectif Petit Travers et les musiciens du Quatuor Debussy, figure incontournable de la scène musicale internationale, ne pouvaient que partager l’affiche un jour tant ils sont friands d’aventures aussi exaltantes que créatives. Cette première création concilie musique et arts de la piste, comme une déambulation au cœur de la jonglerie. Avec en toile de fond la question du lien étroit qui lie l’artiste à l’universel.
Sur une scène pensée comme un plateau de Lego, où de grands cubes mobiles offrent autant de situations de jeu que de paysages à inventer, la troupe virevolante de jongleurs et de jongleuses dessine toute une mosaïque de sentiments, de postures, d’instants de vie. Les balles tracent, rebondissent et s’envolent, les bâtons s’agitent, s’électrisent et projettent dans l’air des mirages d’éventails dans cette succession de tableaux somptueux. Chaque geste et chaque lancer prennent une dimension chorégraphique. Le jonglage se transforme ici en ballet sur les rythmes de la musique minimaliste contemporaine de Marc Mellits et les Fantaisies pour viole d’Henry Purcell (1680), interprétés par le Quatuor Debussy, emporté lui aussi dans cette grande sarabande originale, magique et profonde qui mérite son ovation.
PRESSE
Une simple balle semble fleurir d’une main, ou d’une bouche, une envolée de bâtons dessine dans l’espace des figures magiques et inédites, tandis que les solistes créent un feu d’artifice de notes et de musique, le Collectif Petit Travers met le jonglage à hauteur de poésie. – Philippe Noisette, Les Echos











