L’enfant du pays Valère Novarina est de retour avec cette nouvelle création à travers laquelle il poursuit son exploration de la langue, une aventure quasi scientifique, mais toujours poétique.
Avec le souvenir d’une performance artistique avortée au fond d’une grotte en Ariège il y a près de 40 ans, Valère Novarina s’enfonce dans les soubassements du langage : creuser la langue, en explorer les galeries. Ouvrir l’espace des mots pour y découvrir des cavernes insoupçonnées. Dans son atelier, tel l’artisan qui fabrique un objet, le metteur en scène construit son futur drame. Mots, phrases, dessins, schémas, assemblages. Le texte prend forme, guidé par l’intuition de l’écriture, le rythme de la langue. Il y a des refrains, des thèmes, des fugues. Les voix des acteurs se croisent et se recroisent, créant la musicalité du spectacle. La musique de son complice de toujours, Christian Paccoud, y tient aussi un rôle majeur. On se délecte de ces trouvailles, on se surprend à redécouvrir notre langue. Et on rit, touché par une flèche de langage lancée par l’acteur. Parce que le rire est le vrai libérateur. Le comique est définitivement au-dessus de toute autre émotion.
PRESSE
Les livres de Valère Novarina se regardent et s’entendent plus qu’ils ne se lisent. Il s’agit non seulement de montrer le langage dans sa force plastique, mais aussi de refaire le corps de la langue, de le sortir de l’usage de la communication, de le libérer de l’humain. – Tiphaine Samoyault, Le Monde