Fausse note : quand le passé refait surface… Hans Peter Miller est un important chef d’orchestre, de renommée internationale. Courant le monde, le voilà ce soir-là au Philharmonique de Genève. À peine le concert terminé qu’un homme frappe à la porte de sa loge. Il insiste. Grand admirateur, Léon Dinkel veut le féliciter. La rencontre se veut amicale, respectueuse. Mais plus l’entrevue se prolonge, plus le comportement de ce visiteur devient étrange et oppressant, dévoilant des informations sur la vie privée de l’artiste, sa famille, ses parents, sa jeunesse. Qui est donc cet inquiétant M. Dinkel ? Et si les deux hommes s’étaient déjà rencontrés, en Allemagne, dans la folie de 1943 ? Les masques tombent… L’auteur et metteur en scène Didier Caron signe un huis clos tendu et toxique où les thèmes de la culpabilité, du pardon et de la rédemption mènent l’intrigue. Et dans ce duel haletant, les deux comédiens régalent. Christophe Malavoy compose un Dinkel émouvant, énigmatique, résolu. Tom Novembre campe un Miller à la suffisance bafouée et à l’honneur hautain, à la stature impérieuse et fragile. De vérités enfouies en coups de théâtre, la partition réveille la mémoire collective sur un passé encore à fleur de peau.
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