Agniaszka, jeune réalisatrice, propose à la TV de tourner un film sur les travailleurs de choc des années 50. Malgré les réticences de son supérieur, elle porte son choix sur Mateusz Birkut, un maçon qui a connu les honneurs stakhanovistes et dont personne ne parle plus aujourd’hui. Ouvrier maçon jeune et intelligent travaillant à la construction du complexe industriel de Nowa Huta, symbole du progrès socialiste, Birkut est choisi comme héros d’un film propagandiste pour une démonstration au cours de laquelle il posera 30 000 briques par jour.
Mais un jour on lui glisse entre les mains une brique chauffée à blanc… L’HOMME DE MARBRE, une seconde « première oeuvre », déclare A.Wajda. Par bien des points, en effet, ce film marque une étape décisive, pour son auteur aussi bien que pour la cinématographie polonaise, et de bien d’autres endroits en général. Véritable événement socio-politigue dans son pays d’origine au moment de sa brève sortie (1977), il a suscité de très profondes réactions et n’a dû son autorisation de diffusion publique, qu’au premier secrétaire du parti communiste qui, passant outre l’opposition de la censure, a vu en ce film à l’occasion d’un débat ouvert qui désamorcerait certaines tensions.
J.L.C. Saison Cinématographique 79 .
Accueil 1980