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Cutting Flat

Cutting Flat est la nouvelle création d’Abou Lagraa, dont nous avons présenté Allegoria Stanza l’an dernier. A partir de janvier 2004, il sera accueilli ainsi que sa compagnie en résidence pour trois ans à la Scène Nationale de Bonlieu à Annecy où il sera artiste associé. Sa danse, précise et stylisée est résolument contemporaine.

Une année de maturation fut nécessaire pour que Cutting Flat s’impose à moi comme une urgence de créer et d’approfondir mon questionnement sur la place de l’individu parmi ses semblables – thème qui m’est cher. La pièce se déroule dans un espace découpé en plusieurs lieux d’intimité où chaque danseur dévoile son intériorité et ce qu’il a d’unique en lui. Des solos, des duos amoureux ainsi que des rencontres à quatre ou cinq se succéderont les uns aux autres, jusqu’à ce que les brèches s’ouvrent, permettant la communication d’un espace à l’autre, faisant ainsi place au groupe.
Abou Lagraa

Le Ballet de Lorraine

Pour la première fois à Thonon, sur ce nouveau plateau qui constitue un très bel écrin pour la danse, nous recevons le Ballet de Lorraine, l’une des formations dites néoclassiques les plus intéressantes du moment. Néoclassique traduit le fait que des danseurs de formation classique travaillent sur des chorégraphies contemporaines. Le résultat est superbe.

Associée depuis deux ans au Ballet de Lorraine que dirige Didier Deschamps, la chorégraphe américaine Karole Armitage développe une danse qui nous laisse étourdis et heureux. Ancienne élève de Merce Cunningham, elle nous livre Rave et Le Chat de Schrödinger et refonde le ballet classique dans une démarche d’une grande modernité.

Abou Lagraa exploite dans Fly… Fly… le saut et le porter, la contradiction entre l’aérien et le sol.

Allegoria Stanza

À l’occasion d’un séjour au Maroc, Abou Lagraa emmagasine des sensations et prend des notes sous forme de poèmes. Couleurs. Bruits. Sentiments. En découle l’envie de créer un spectacle et de réunir deux types de danse, le hip-hop et la danse contemporaine autour d’une histoire de mer, de ciel, de tempête, de pluie, d’horizon, de pléni­tude et d’espoir, sur les sons chaleureux de la musique du Maghreb.

Chaque individualté a été préservée, ce qui confère à l’ensemble à la fois sa force et sa fragilité. La fusion des deux danses est particulièrement réussie et les forces d’oppo­sition deviennent des éléments de synergie. Les femmes se donnent alors que les hommes s’affrontent mais tous dansent sur le chemin étroit de la vie, tous­ chantent dans leur fragilité face aux éléments et dans leur obstination à poursuivre leur route. Un véritable poème en gestes.