Une soirée musicale et littéraire où les musiciens du Quatuor Debussy interprètent à nouveau le programme qui leur a permis de décrocher le Grand Prix en 1993. L’occasion pour le comédien Stanislas Roquette de révéler le destin méconnu de Sofia, la femme de Tolstoï…
Trente ans après avoir remporté à Evian le prestigieux premier Grand Prix du concours international de quatuor à cordes, le Quatuor Debussy revient sur notre rive avec ce concert-souvenirs composé des œuvres jouées en 1993. Inévitablement l’œuvre de l’indétrônable Claude Debussy, dont ils ont emprunté le nom et qui, comme un beau symbole, était au centre de leur tout premier disque enregistré à la suite de ce Grand Prix, et pour lequel ils ont reçu une Victoire de la Musique Classique trois ans après. Puis cet autre compositeur, au programme déjà de leurs premiers concerts, le Tchèque Leoš Janáček avec sa Sonate à Kreutzer,composée en 1924 en réaction à la nouvelle de Léon Tolstoï. Ce programme met aussi à l’honneur la compositrice française Germaine Tailleferre, l’une des rares femmes à avoir composé pour les quatuors à cordes au début du 20e siècle, et dont le travail a été souvent négligé. Ces œuvres sont accompagnées, tout au long de la soirée, par les lectures des comédiens Stanislas Roquette et Audrey Bonnet. Ils se concentrent sur la version de La Sonate à Kreutzer écrite par Tolstoï. L’écrivain russe y dépeint l’horreur de la jalousie, symbole d’une passion conjugale dévastatrice, qui conduit le protagoniste à l’atrocité du féminicide. Les comédiens reprennent quelques passages du livre rédigé par la femme de Tolstoï, Sofia Andreïevna, en réponse à La Sonate. Le journal intime dévoile les souffrances et l’énergie de cette femme dévouée à l’œuvre de son mari. Une soirée musicale et littéraire autour d’une figure méconnue du féminisme.
Claude Debussy (1862-1918) Quatuor à cordes en sol mineur
Leoš Janáček (1854-1928) La Sonate à Kreutzer, quatuor à cordes n°1
Germaine Tailleferre (1892-1983) Quatuor à cordes
Textes : À qui la faute ?
. Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer, et des extraits de son journal intime et de sa correspondance avec sa femme
. Pascale Roze, textes inspirés du journal intime de Sofia Tolstoï (Lettre d’été + Sonia)