Gabriel Pidoux est l’une des dernières sensations de la scène classique. Son premier album sorti cette année, Romance, qu’il partage avec le pianiste Jorge Gonzalez Buajasan, se construit autour des romances pour hautbois et piano de Robert Schumann et de quelques pages beaucoup plus rares du répertoire. L’occasion de découvrir aussi d’autres compositeurs que Pidoux a l’heureuse idée de sortir de l’oubli. Ce concert aux accents romantiques s’en inspire.
Violoniste jusqu’à ses 7 ans, Gabriel Pidoux décide un jour de se reconvertir et de s’affranchir de la tradition familiale des instruments à cordes. Son père, Raphaël Pidoux, est le violoniste du Trio Wanderer. Il commence alors le hautbois avec Hélène Devilleneuve, puis intègre les classes du CNSM de Paris. Tout va très vite. Son second prix du Concours International de Prague en poche, il se produit en soliste avec l’Orchestre des Pays de Savoie, le RTV Slovenia Symphony, et dans de nombreux festivals. Il cofonde l’ensemble Sarbacanes. Cette année, il fait ses débuts avec le Mozarteum Orchester de Salzbourg, le Hong Kong Sinfonietta, et l’Orchestre de chambre de Nouvelle Aquitaine. Il ne cache pas son ambition de rendre le hautbois moins confidentiel, «cet instrument d’orchestre par excellence, qui donne le la à l’ensemble». Le pianiste cubain Jorge Gonzalez Buajasan conjugue, quant à lui, une jeune carrière de soliste et de chambriste au sein, notamment, du trio Zeliha.
Le hautbois aérien de Gabriel Pidoux, avec un vibrato délicat et des aigus si transparents. On a hâte de suivre le musicien dans ses futures aventures.– DIAPASON
Francis Poulenc (1899-1963) – Sonate dédiée à Serge Prokofiev
Robert Schumann (1810-1856) – Trois romances. Nicht schnell-Einfach, Inning-Nicht Schnell
Benjamin Britten (1913-1976) – Temporal Variations
Marina Dranishnikova (1974- ) – Poème
Antonino Pasculli (1842-1924) – Concerto sopra il motivi dell opera La Favorita di Donizetti