Toute vêtue de noir, visage blafard dans le faisceau du projecteur, cheveux gominés, épaule et cuisse dé-couvertes, poitrine en avant, Valéria chante comme on s’immole. Chants de souffrance, chants caressants, chants canailles, Valéria MUNARRIZ vit avec intensité tangos, mi-longas, candombés que souligne le bandonéon. Deux pas de danse, des mains qui implorent, des poings rageurs, visage immobile et pathétique, la Munarriz est plus qu’une chanteuse : une tragédienne.