Dans le récital captivant M’arrêter ici résonne le chant des exilés. Le ténor Dominique Vellard et la soliste Ourania Lampropoulou ouvrent les portes de l’Asie Mineure, et redécouvrent les traditions du Levant : les chansons grecques, séfarades et les répertoires ottomans.
« M’arrêter ici… » Suggéré par le grand poète grec Constantin Cavafis, ce titre évoque ces communautés d’Asie Mineure poussées par un désir d’ailleurs, ou ballottées par l’Histoire, en quête d’un lieu où mettre fin à leur errance. Le ténor Dominique Vellard et la virtuose de santouri (cymbalum grec) Ourania Lampropoulou redécouvrent certains de ces chants d’exilés, et ouvrent le grand voyage vers la rive orientale de la Méditerranée. Partant de Smyrne, l’antique ville turque appelée aujourd’hui Izmir, terre d’accueil et d’exil depuis toujours, ils vagabondent sur les côtes de l’Asie Mineure, vers ces répertoires du Levant : les chansons grecques, séfarades et les recueils ottomans anciens. Si la voix fait naître le frisson, les cordes de l’oud et du santouri frappent ou caressent comme autant de percussions mélodiques. En hommage à ce merveilleux passé, Dominique Vellard a composé trois mélopées pour voix et santouri sur des poèmes de Constantin Cavafis, qui s’intègrent avec éclat dans le répertoire historique de ce duo envoûtant.
Œuvres extraites des répertoires grecs, séfarades (de Smyrne, Thessalonique…) et ottomans anciens (Dimitri Cantemir, Ali Ufki)
Dominique Vellard, création : mélodies pour voix et santouri, sur des poèmes de Constantin Cavafis (1863 – 1933).