Si Cesaria Evora, qui lui a offert la première partie de plusieurs de ses concerts, a su dévoiler au grand public les charmes mélancoliques de la morna, Lura elle, popularise le batuque ou le funana des anciens esclaves, genres profondément ancrés dans la tradition capverdienne, beaucoup plus enlevés et révoltés. Sa voix ample, un rien voilée est sensuelle et épicée. Sur scène, elle déploie une grâce infinie faite de volupté et d’énergie.
Avant, j’étais plus nostalgique, Je veux maintenant donner de la joie de vivre confie Lura. Revenue à l’acoustique après avoir débuté dans le zouk love cher à la jeunesse du Cap Vert, la jeune femme en a gardé des sonorités soul et r’n’b. Nourrie de fado (elle est née au Portugal) et de sodade, cette autodidacte est devenue l’une des rares femmes compositrices de l’archipel. Dans ce créole appris à l’école, elle chante l’amour, l’exode rural et le quotidien. Près de Cesaria, j’ai appris la fierté de montrer au monde ce qui est nôtre.
Lura
Distribution
Ms Maria de Lurdes Assuncao Pina dite Lura, chant Aurélia Fialho Borges Dos Santos, guitare Lucio HIiario Vieira, basse Carlos Alberto Paris Morais, percussions Antonio Jesus Santos Vieira, piano chef -d'orchestre Paulina Baptista Nunes de Pino, batterie Samuel 8irals, ingénieur du son et responsable de tournée |