Les Fables à la fontaine

Il y a deux ans, vous aviez réservé un accueil très chaleureux à l’idée d’Annie Selem de La Petite Fabrique de demander à des créateurs de danse contemporaine de créer des chorégraphies autour d’une fable de La Fontaine de leur choix. L’idée s’est pérennisée et a traversé mer et océan à la rencontre de chorégraphes étrangers. Ainsi sont nées Les Belles Etrangères des Fables à la Fontaine. Intemporelles et universelles, les fables ne se départissent jamais de leur sens et renouent avec l’imaginaire de notre enfance.

Laissant de côté les fables les plus connues, la brésilienne Lia Rodrigues se rapproche de La Fontaine, de ses inquiétudes, de ses pensées et de ses choix à travers Contre ceux qui ont le goût difficile.

Herman Diephuis, qui a commencé son parcours professionnel chez Régine Chopinot, a choisi de prendre la fable La Cigale et la fourmi au pied de la lettre et d’en proposer une version où le texte lui-même est mangé littéralement par une fourmi avide que la cigale métamorphosée en rockeuse nourrit de mots sucrés.

Le sud-africain Boyzie Cekwana a choisi de situer Le Cerf se voyant dans l’eau dans la savane africaine, le cerf devenant une gazelle et la forêt la savane. Le défi, explique-t-il est d’évoquer la tension et la couleur d’un vaste paysage avec deux corps dansants. J’espère révéler, à travers le pari dangereux d’un seul animal, l’esprit de survie qui accompagne tous ceux qui marchent sur les étendues africaines.